Le régime syrien de Bachar El-Assad fait partie, avec l'Iran et l'Irak, d'une coalition menée par la Russie. Depuis mercredi, cette collégiale aurait procédé à une trentaine de frappes aériennes dirigées, en principe, contre l'Etat Islamique, ce qui est trop souvent faux.
Voilà qui est bien dommage. Alors que l'on a mis 4 ans à faire intervenir Moscou dans une sombre affaire géopolitique qui implique son allié, on peut regretter que cette entrée en matière soit aussi ambigüe. Après tout, cela n'est pas étonnant : avec un délai de réflexion aussi long, on devait s'attendre à un coup tordu. Pour l'heure, regardons le côté positif des choses : on a obtenu (sans que l'on puisse être sûr que cela résulte d'un travail diplomatique) une implication ; peut-être qu'il faudra quelques années encore pour faire que les opérations de destruction en question soient enfin tournées vers le vrai ennemi commun - qui est cette organisation qu'on appelle "Daesh". Ce délai devrait être beaucoup plus court, car une bombe coûte cher, et, comme il y a fort à parier que ce réveil tardif du Kremlin soit dû aux "nuisances" que provoquent les flux migratoires provenant de Syrie. Autrement dit, à force de frapper les rebelles syriens, sans voir les déplacements de population diminuer, il faudra bien se rendre à l'évidence, et frapper les zones géographiques contrôlées par les fous de Dieu. Ce qui est sûr, c'est que - comme disent les Turcs - cela aura des répercussions peut-être désastreuses sur le long terme.