Depuis le 15 septembre (donc depuis 10 jours), 55.000 migrants ont traversé la Croatie, qui avait cru bon de fermer ses frontières. Mais, l'Union Européenne s'est insurgé. Du coup, Zagreb a recommencé à accueillir du monde, tandis que la Hongrie ne cède pas à la pression.
Voilà une décision bien hypocrite, quand on sait que, ailleurs en Europe, on se perd dans des débats interminables pour répartir une flot de 120.000 personnes, ce qui n'est pas grand chose, pour un continent de plusieurs centaines de millions d'habitants. La Croatie est la dernière à avoir rejoint notre alliance à 27, et le niveau de vie de cette vingt-huitième nation est encore un peu bas. Aussi, il est assez naturel que, comme certain de ses partenaires, ce pays se soit replié sur lui-même, comme par réflexe. Par conséquent, il serait assez irresponsable, de la part des autorités supranationales de Bruxelles, de ne pas s'assurer qu'il est bien question d'un flux, qui ne fait que passer, et non pas d'installations à long terme. Car, il est important de dire que cette contrée au bord de la Mer Adriatique n'est qu'une porte d'entrée vers 27 soutiens ; on devrait dire 26, car les descendants des Magyars font figure de rebelles, et s'obstinent à se renfermer sur eux-mêmes, comme s'ils étaient les seuls à arriver à tenir tête aux technocrates de l'Occident. Et, si on peut le critiquer, on n'a pas le droit de punir ce choix, quand on croit en la liberté de penser.
