Réflexions sur diverses infos

A Marioupol, dans le Sud-Est de l'Ukraine, des affrontements ont fait 20 morts du côté des pro-russes, en plus d'un policier. A Donets, l'hymne ukrainien a été stoppé, et remplacé par celui de la Russie.

Comme on l'a malheureusement craint, les dirigeants ukrainiens n'ont pas su prendre la voie idéale vers l'intégration européenne. Il a fallu qu'ils tombent dans ce travers bien humain, qui consiste à opprimer la minorité, quand on est en position de force. Etant donné qu'ils n'ont pas su éviter le retour à l'Empire de la bêtise, on pourrait dire qu'ils ont perdu la partie, et que, puisqu'il ont voulu provoquer Moscou, le prix de leur bévue est l'amputation de leur territoire sous les obus des chars de leur voisin. Laisser toute latitude au Kremlin serait très dangereux, car, une fois lancé, on ne sait pas où il s'arrêterait, d'autant que d'autres pourraient bien s'inviter dans une guerre. Alors, il ne semble pas y avoir d'autre levier que celui de la diplomatie occidentale (c'est le moins risqué). Il est d'une importance capitale que notre Union à 28 pèse de tout son poids sur les décisions de Kiev, qui - ne l'oublions pas - a mené une Révolution à son terme avant tout parce que les supposés appels du pied de Bruxelles étaient efficaces.

François Hollande a profité du 8 mai pour publier une tribune, dans un célèbre quotidien, et cela semble gêner. Car, dans celle-ci, il affirme que "sortir de l'Europe, c'est sortir de l'Histoire".

Ce qui pose problème, c'est que cela contredit la position des partis extrêmes, qui font de la revendication d'une sortie de l'association continentale un pivot. Ainsi, il y a des gens pour croire que l'on peut quitter le bateau européen en toute impunité. Sauf que celui-ci, en rassemblant 28 économies différentes, a hissé tout un bloc au rang de première puissance économique mondiale, ce qui ne veut pas dire grand chose, puisqu'il n'est pas question d'un pays uni. Cela n'empêche que l'on est en présence d'un ensemble qui pèse très lourd, du point de vue de la mondialisation. Ce groupe est, aussi, fragile : les problèmes rencontrés par la Grèce en sont la preuve, et nous avons tous faillis tomber. Alors, si la nation française en venait à renoncer au projet auquel nos voisins, ces derniers seraient très déstabilisés, et, par ricochet, le Monde entier. Car tous ceux qui sont puissants nous regardent, et si nous trahissions leur confiance, nous provoquerions une nouvelle crise.

A Quebec, le ministre des Finances Carlos Leitao a du mal à atteindre l'équilibre budgétaire promis précédemment. Il préconise de restreindre la portée des programmes mis en oeuvre.

La fin de la crise que nous traversons devrait venir des Etats-Unis, qui est aussi l'endroit d'où elle est venue. Sauf que, quand on sait comment on prépare cette fin de marasme, à savoir par le boom de l'industrie du gaz de schiste, on peut se dire que cela ne risque d'être qu'un écran de fumée, qui cacherait un incendie que l'on ne parvient pas à éteindre. Aussi, finalement, ce n'est peut-être pas du même côté de l'Atlantique que la solution va venir. D'ailleurs, le remède commence peut-être déjà à être une réalité : il s'agit de perdre cette mauvaise habitude que nous avons pris au cours du dernier siècle, qui consiste à dépenser plus que ce que l'on gagne, pour une course au développement que l'on a d'ores et déjà gagné, si l'on considère que, désormais, de simples ajustements suffisent pour accompagner la croissance lent de nos pays déjà industrialisés. Concrètement, il faut que, désormais, nous acceptions de ne pas changer nos équipements urbains non tous les 5 ans, mais tous les 10 ans.

Voilà 2 ans que François Hollande est à l'Elysée. Selon lui et son gouvernement, le plus dur est derrière nous. Pourtant, de nombreuses voix s'élèvent pour dire qu'il ne se positionne pas assez à Gauche.

Schématiquement, voilà qui est logique : couper le quinquennat en 2, avec une partie - la première - pendant laquelle on se serre la ceinture brutalement, et une autre pendant laquelle on se montrera généreux. Cela dit, vu la dette colossale qui est la nôtre, le temps de la redistribution qui augmente semble durablement révolu, sauf si notre pays retrouve une croissance satisfaisante. C'est-à-dire que, dans ce cas-là, un surcroît d'activité engendrerait des rentrées fiscales supplémentaires, et, du coup, l'Etat aurait plus d'argent à redonner. Mais, on n'en est pas là, et, ce qui est sûr, c'est que l'on assistera pas à une succession de mouvements antagonistes, à savoir une parcimonie rigoureuse, dans un premier temps, puis la prodigalité, dans un deuxième temps. En fait, vu les conductions dantesques que nous impose la conjoncture économique mondiale, et la montée en puissance des émergents, on peut s'attendre à un arrêt de la restriction des budgets, mais guère plus.

En s'intéressant à la signification de ces 3 lettres, on a tout trouvé : il s'agit d'une société Foncière, Financière et Participation. Ainsi, le travail fourni dans cette entreprise consiste en des arbitrages entre les différents investissements. Sur ce point, n'importe quel amateur de finance peut prendre une leçon, en observant la gestion de la structure : si on a l'habitude de dire que, pour jouer en Bourse, "il ne faut pas mettre ses oeufs dans le même panier", la largeur d'un portefeuille, en termes de nombre de titres différents, doit être limitée. La preuve, c'est que, sur les 1.376.000.000 € d'immobilisations, il n'y a que 14 choix faits, dont une part importante du capital d'un grand constructeur automobile français, sur lequel on repose, donc. Du reste, on est parfois actionnaire dans d'autres Groupes, par l'intermédiaires de structures tierces. Par ailleurs, vu que l'on se répartit le travail selon diverses activités, il convient de préciser que l'on possède un immeuble, par lequel on engrange des loyers. On loue, aussi, des locaux qui servent de plate-forme logistique.

Sachant cela, il est assez difficile de donner une information numérique, qui, pour l'année 2013, corresponde à un chiffre d'affaires résultant d'une certaine prise de position. Toutefois, on aurait tendance à croire que l'aptitude à engranger des revenus est quantifiée par 57.478.000 €, ce qui correspond aux dividendes versés, principalement. Avec tous les frais générés par la suite, ce "faible" montant fait que le résultat est largement déficitaire. Heureusement, cette perte, due à la crise, est largement compensée par d'énormes réserves, qui font que, au final, la situation est saine, et on a encore le temps de relever la tète.