Parmi les nombreuses professions libérales qui devraient manifester demain, il y aura les pharmaciens. Ils ne veulent pas laisser le marché de certains médicaments s'ouvrir aux grandes surfaces : ils ne veulent pas perdre leur monopole sur ces produits.
Voilà un phénomène un peu injuste : il semble que, aujourd'hui, on se focalise quelque peu sur ces vendeurs de remèdes chimiques. Alors, c'est l'occasion de réfléchir sur leur cas, même si cette concentration d'un soir est un peu injuste. Aussi, il ne s'agit pas d'accuser la profession en question, mais de dégager de l'analyse de la situation les principes qui bloquent. En l'occurrence, il est question de mettre fin à un privilège sans fondements : on fait allusion à la suprématie totale que, à l'aide de la loi, on a entretenu. Ainsi, il s'agit de libéraliser, c'est-à-dire de lever les obstacles juridiques, la vente de médicaments dont tout le monde - ou presque - connaît l'utilisation. Mais, puisque le passé a appris aux concernés à apprécier un artifice qui est, de toutes façons, destiné à leur échapper (parce qu'il est illégitime), ceux-ci lèvent logiquement leurs boucliers lorsque l'on parle de supprimer leur avantage, alors qu'ils sauront sûrement subsister malgré l'attaque que l'on veut le faire subir.