Le "non" écossais au référendum sur l'indépendance n'a pas que des conséquences au Royaume Uni, mais aussi en Catalogne, où les indépendantistes essaient toujours d'imposer une consultation populaire.
Le fait que cette grande puissance que constituent l'Angleterre et ses voisins ne se délite pas est une bonne chose, car l'Ordre du Monde est en partie bâti sur cette union. Par exemple, on peut aborder le sujet de la bombe nucléaire : en cas de scission, le club très fermé de ceux qui savent maîtriser l'atome aurait-il dû s'élargir ; d'autant que le Conseil de Sécurité de l'ONU dépend de la possession de cette arme. Autrement dit, il n'y a pas que les dirigeant locaux qui ont leur mot à dire. En effet, l'ensemble de la Planète est concerné : il y a, non seulement, les autres acteurs des Nations Unies, mais aussi tous ceux qui font partie de l'ancien empire colonial anglais. La Royauté aurait perdu de son prestige, et le Commonwealth en aurait pris peut-être un coup. Pour toutes ces raisons, il est possible, mais inavouable, que l'on ai masqué le vrai résultat, car, quelque part, cette division est un peu contraire au sens de l'Histoire, qui a mis si longtemps à faire émerger, en ce qui concerne l'Europe, de grands ensembles nationaux stables ; c'est-à-dire que nous avons mis trop longtemps à trouver l'équation de la paix, pour risquer de la casser.
