Le référendum sur la Crimée s'est déroulé dans le calme. Les électeurs avaient le choix entre le rattachement à la Russie ou le maintient dans le giron ukrainien, avec une autonomie accrue.
Bien sûr, il est presque acquis que le transfert vers l'administration moscovite sera acté, et tout le monde s'y attend. Comme à peu près tous les pays occidentaux l'ont fait savoir, ce scrutin ne sera pas reconnu. Il convient de réexpliquer qu'il est vrai que la demande est assez indécente, dans le sens où on pourrait refaire la même chose ailleurs, dans l'ancien monde soviétique. Au sein de celui-ci, les pays baltes (Estonie, Lettonie, Lituanie), ainsi que tous ceux qui ont rejoints l'Union Européenne, il ne devrait pas y avoir de menace séparatiste, car le niveau de vie est trop différent, semble-t-il. Du coup, il ne devrait pas y avoir d'enclave russe supplémentaire en Europe. En Moldavie, il ne devrait pas non plus y en avoir de sécession, car il y en a déjà euune en 1992, et elle fut un échec. En Bièlorussie, il y a un dictateur patenté, qui est en de bons termes avec Vladimir Poutine. Le seul endroit où l'on peut rogner des terres est l'Ukraine, et, là,le travail de sape est bien entamé. Reste, en Asie, les Républiques caucasiennes, le Kazakhstan et d'autres Etats pauvres, qui peuvent s'inquiéterde ce qui se passe sur les bords de la Mer Noire. Il n'y a pas de raisons, en effet, que, chez eux aussi, on organise des consultations populaires illégales.
