C'est avec 80 soldats, des hélicoptères, et des véhicules blindés que la Russie a investi un village située au-delà delà de la Crimée, dont le choix entre giron russe ou ukrainien ne sera pas reconnu par les Occidentaux.
On peut comprendre les Occidentaux, qui se sont clairement détournés des ambitions territoriales, pour se tourner vers la course au développement économique. Plus particulièrement, ce sont les Européens qui sont concernés, et il faut croire que notre continent a trop été déchiré par la guerre pour céder à la pression belliciste de Moscou. Toutefois, il faut rappeler que, en 1939, Anglais et Français ne voulaient pas d'un nouveau conflit, mais qu'ils ont été obligés d'y prendre part par Hitler. A ce moment, le chancelier allemand voulait que l'on en vienne aux armes, et on peut avoir l'impression que c'est ce que veut Vladimir Poutine. Le leader russe veut peut-être avancer ses pions car il a compris que, à notre époque, on ne veut plus mourir mais s'enrichir. Alors, il jouerait sur ce registre : puisque, désormais, nous sommes plus préoccupés par notre développement que par l'agrandissement territorial, le maître du Kremlin chercherait à conquérir ce qui peut encore l'être, pendant que les autres regardent ailleurs. En fait, il se rendrait bien compte qu'il peut faire ce qu'il veut de ses partenaires, dans le sens où, même si Bruxelles ou Washington crient au scandale, de possibles frappes militaires en représaille tarderont à venir, car nous avons peur de sa bombe nucléaire.
