L'exotisme caractérise cette pizzeria ; c'est ce que véhicule ce nom. Et, il semble avoir été plus facile, pour l'établissement, de se démarquer de la concurrence avec les pizzas-desserts. C'est pourquoi, j'ai choisi, pour cette première fois, la DESIRADE, avec crème, banane et framboise, à 8.50 €. Antant dire que, étant à la recherche d'originalité, j'étai pressé de savoir ce que cela donnait. Cela a été à la hauteur de mes attentes, puisque les deux fruits en questions ont des saveurs nettement différentes, et il est assez facile de les distinguer. Surtout que la douceur de la crème vient agréablement souligner le tout. Il faut toutefois signaler un inconvénient majeur : la framboise étant liquide, elle coule pendant le transport.
Fort de cette expérience, j'ai voulu poursuivre avec une autre pizza de ce genre : la MELY est composée de crème, chocolat et brousse. Ce dernier ingrédient est plutôt insolite, dans un dessert. En effet, on a plutôt l'habitude de le voir dans les compositions dites corses, ou mêlant plusieurs fromages. Mais, ici, l'association sucrée convient, encore mieux qu'ailleurs, à ce produit lacté. Il n'a pas du tout de goût salé, et, si le chocolat est amplement tartiné, au point de ne plus voir le blanc de la crème, le fromage ajoute une note croustillante au tout, ce qui est bien agréable. D'ailleurs, peut être que la crème est mélangée au brousse, dans de petites boules blanches. Quoi qu'il en soit, les trois ingrédients de la composition s'influencent harmonieusement, sans que l'un éclipse l'autre. Toutefois, il est certain que la douceur de la crème contribue moins à l'excellence du plat que la puissance du chocolat et la subtilité du fromage.
Certains fruits sont plus fraagiles que d'autres, surtout quand il s'agit de leur faire subir une cuisson. C'est le cas de la poire (voilà, peut-être, pourquoi la tarte aux pommes a plus de succès), et cela explique pourquoi j'ai testé la BELLE HELENE, composée de crème, de poire et de chocolat. Cette pizza comprend deux étages, si l'on peut dire : au premier, se trouve la crème, ce qui constitue la base de cette préparation ; au deuxième, on s'en doute, il y a les fruits (l'invarese aurait été bizarre). Et, sur ce point, il y a une bonne surprise, puisque l'établissement qui propose ce plat n'a pat lésigné sur la quantité : en effet, la composition est largement recouverte de lamelles de cette ingrédient acidulé. Toutefois, vu qu'il est très difficile de conserver ce caractère, cela ne suffit pas encore à rappeler, de manière probante, les sensations que l'on aurait si on croquait dans la matière première. Surtout que la puissance du chocolat, qui, étant liquide, est déposé en filet, n'a pas de mal à masquer la subtilité recherchée. Du coup, on sent surtout les cristaux de sucre formés lors de la cuisson, qu'on imagine douce. Etant donné que le produit du verger est présent massivement, il peut arriver qu'un échantillon s'isole sur le carton de la boîte, et,, alors, on peut capter la saveur spéciale.
Pour achever mon test complet de cet établissemen, qui s'est étalé dans le temps; à cause des fêtes, j'ai encore choisi une pizza-dessert. Il s'agit de la FRAISIERE, qui, comme son nom l'indique, comprend de la fraise et de la crème. La préparation coûte 8 euros. On a déjà vu que les fruits rouges peuvent être durs à cuire, en raison de leur délicatesse ; c'est pourquoi on peut les retrouver sous forme de coulis, comme c'était le cas avec les framboises (cf. quelques lignes plus haut). Ici, ce n'est pas le cas : les fruits sont en morceaux (ce qui ne veut pas dire, forcément, qu'ils sont vrais), enrobés, toutefois, duns une sorte de gel aromatique. Autre point à signaler : les fraises sont largement présentes, au point d'écraser, par la puissance de leur goût tout autre saveur. Autrement dit, la crème est trop discrète.
C'est une bonne adresse, vu que les prix pratiqués ne sont pas très élevés ; Toutefois, la carte, en ce qui concerne les pizzas classiques, n'est pas très fournie.
