Le plus rapide, quand on veut démarrer l'analyse d'une chanson, est de présenter sa structure. Ainsi, il est logique de commencer par dire que, après un refrain initial qui met dans le bain, 3 couplets s'enchaînent, dont le premier est plus court que les 2 suivants. On aurait envie de dire que ces derniers sont simillaires, puisquils commencent de la même manière. Mais, en comparant scrupuleuseument leurs suites (chacun fait 10 lignes), on s'aperçoit qu'il s'agit de variantes bien différentes. Après ce corps de texte, on répète l'ouverture, qui se distingue bien du reste grâce à un effort vocal du chanteur. Ensuite, c'est la conclusion, qui, par ses 6 phrases, ressemble fort, au début, à ce qui a été dit au départ ; mais, là encore, les mots de la fin ne sont pas tout à fait pareils. Ainsi, on peut dire que le succès de cette chanson de 1992 repose sur de discrètes variations que, au premier coup d'oeil, on aurait tendance à ignorer. Bref, on peut aborder, maintenant, le contenu : avec le recul, on sait qu'il s'agit d'une lettre d'amour de la part de l'artiste concerné à son pays d'origine. Cette personnalité est nostalgique, car, déjà dans la dernière décennies du XXème siècle, celle-ci a préféré s'exiler de l'autre côté de l'Atlantique. Cela n'est pas un renseignement supplémentaire : l'information est chantée.
