Désormais, les Etats-Unis répondent directement à la Russie. Non seulement, Barack Obama a affirmé que les visées de Vladimir Poutine ne trompaient personne, mais, en plus, John Kerry a dénoncé l'agression contre l'Ukraine.
Les choses n'ont pas changé : la stratégie à long terme des Russes est toujours là : on dirait qu'ils n'en ont jamais assez. Ils veulent toujours plus de terres, et ils n'en tirent pas le meilleur parti, car leur territoire est tellement immense - et tellement glacé - qu'il demanderait trop d'énergie, pour se densifier correctement. Par ailleurs, à l'inverse des immenses étendues d'Asie, la Crimée, en Ukraine, est hospitalière et fertile ; surtuout que la région de Sébastopol n'est pas la seul susceptible de tomber dans le giron du Kremlin. Quoi qu'il en soit, l'enjeu est de taille, et, jusqu'à présent, les frontières du pays menacé de scisssion n'ont pas officiellement bougé, peut-être parce que l'Oncle Sam s'est invité dans une crise qui ne le concerne pas. Comme s'il était impensable de faire une guerre (diplomatique, dans le cas présent) sans y convier ceux qui se croient être le gendarme du Monde. D'ailleurs, les Européens ne devraient pas leur laisser croire, aussi, que c'est grâce à leur entremise qu'un conflit armé n'éclatera pas - on l'espère. Car toute la pression repose sur l'Union des 28, qui va peut-être devoir assumer d'avoir fait les yeux doux seulemement à l'Ouest d'une nation. Ce qui pourrait aboutir à l'édification d'un nouveau mur, comme à Berlin.
