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16 janvier 2012 1 16 /01 /janvier /2012 20:54

Pour reprendre les investigations concernant la pizza, après une fin d'année 2011 chaotique, on a pu opérer un retour à la normale grâce à cet établissement. De manière plus précise, c'est la recette de la LORENZO, qui propose, pour 10 €, des champignons, du chèvre, de la crème et de l'emmental ; le tout sur un fond à la tomate. On peut se douter que le mélange du concentré issu de ce légume (car il n'est pas tout à fait exact de parler de sauce ; question de consistance) et du liquide lacté cité plus haut - entre les 2 fromages - peut susciter l'intérêt, car il n'est pas banal. Sur ce point, il est facile de le reconnaître, puisque la magie de la chimie fait qu'il en résulte un petit goût, qui tend vers le sucré ; il s'agit plutôt de la mise en valeur d'une certaine nuance, qui, quand on ne fait pas attention, se cache facille dans la palette gustative de la composante végétale. Bref, il apparaît que, en l'occurrence, ce qui vient du jardin et ce qui vient du pie de la vache ont des affinités, et qu'une harmonie spécifique est la conséquence de ce mariage incongru. Par contre, il convient de prendre le temps de remarquer cela, car, si on mange trop vite, il se peut que l'on ne fasse pas attention à la subtilité de la chose, bien que, comme on l'a dàjà dit, les papilles aient déjà été activées dans ce sens. C'est-à-dire que, en l'occurrence, une prise de conscience tardive (presque à la fin de la dégustation du plat) a incité à se poser sur ce qui se passait dans la bouche. Et, à ce moment, on s'est aperçu que l'on avait déjà rencontré cette flaveur : il était moins une. Pour ce qui est du produit affiné, celui que l'on réserve habituellement, on a été trop vite pour le déceler, et cela est dommage - mais pas grave.

Les tests s'enchaînent vite, et, cette fois, on a voulu se penché sur une différence qubtile, avec la PROVENCALE, qui, pour 9.50 €, propose des champignons et des poivrons grillés, en plus de l'habituel emmental, les olives, et la tomate en sauce, qui forme le lit. Pour préciser le but de ce nouvel essai, il faut expliquer que l'on voulait savoir si le fait que les légumes colorés entiers aient été passés au grill était grandement différent du cas où cette opération n'est pas réalisée. Il y a lieu de croire que non : la subtilité est sûrement trop fine, pour que l'on puisse la déceler. Surtout que - peut-être est-ce fait exprès - l'on joue sur la bonne harmonie entre le liquide rouge et les végétaux verts et jaunes. Cela est suspect, car, au premier coup d'oeil, on voit que le fond est abondamment pourvu. Ensuite, toujours par des moyens visuels, on peut dire qu'il a pas de traces de carbonisation, qui sont la preuve du soutien des barreaux de la grille. Ainsi, on peut tenir pour à peu près sûr le fait que l'on est passé par le barbecue. Cela n'est pas étonnant, à une époque où les fours prétendent simuler l'instrument de plein air : en fait, l'effet constaté s'en approche, mais n'est pas identique. Ou alors, il peut s'agir d'une préparation culinaire, selon laquelle on retire le tégument. Si c'est le cas, il est bien malaisé de dire ce qu'il en est vraiment. Bref, ce qu'il faut retenir, surtout, c'est que les ingrédients annoncés sont présents en grande quantité, ce qui donne le temps de bien savourer, pour chercher ce qui nous titille. C'est, là, l'avantage d'une recette simple, qui, en l'occurrence, a été bien appréhendée, dans le sens où le pizzaïolo n'a pas lésigné sur la quantité, avec la pâte qui a tendance à ployer sous le poids de la garniture.

Pour bien évaluer un établissement qui vend des produits culinaires, il convient - on le rapelle - de choisir, quelquefois, des recettes qui se retrouvent un peu partout. C'est, entre autres, le cas des recettes savoyardes, : en l'occurrence, il s'est agi de la TARTIFLETTE, qui, sur un lit de crème fraîche, comprend des oignons, des pommes de terre, des lardons, du reblochon et de l'emmental ; le plat vaut 10 €. Au passage, on remarque que, sur le prospectus qui nous informe des pratiques de la maison, on met des majuscules aux noms de fromages : cela ne correspond à rien, car les savoir-faire pour la fabrication de produits traditionnels ne sauraient constituer une marque, au sens commercial du terme. Du reste, il semble que ce qui soit important de rapporter, c'est que la préparation est richement garnie, et, du point de vue global, la richesse gustative du mets originel est parfaitement véhiculée. Cela se fait sentir dès la reception de la livraison, car cela est particulièrement lourd, au poids. Outre cela, il est donc clair que ce qui a été affiné en cave alpines - et pas ailleurs - affirme, on l'a dit, pleinement son goût, mais, ce n'est pas avec cet ingrédient que l'on tente de faire la différence, puisque cette pizzeria propose une autre composition semblable à celle que l'on étudie, dans laquelle on ne met pas les 2 sortes de légumes ; au niveau du prix, cela se traduit par une réduction de 50 centimes. Ainsi, il peut être intéressant d'essayer de comprendre ce que ce duo de végétal apporte. En reprenant la liste énoncée ci-dessus, on comprend mieux que c'est surtout la première espèce a une influence certaine partout où la retrouve ; alors que la deuxième a tendance, en l'occurrence, à tomber sur le carton.

Pour assurer le dernier volet du test de cet établissement, le choix s'est porté sur une recette qui, sans doute, est peu commune, puisqu'elle rassemble 2 éléments, qui, géographiquement, n'ont pas grand chose à voir. Le plat que l'on convoite n'a pas de nom, même s'il coûte 9.00 € : il s'agit de la ROQUEFORT/FIGATELLI/EMMENTAL. Il va sans dire que, dans cette recette au nom barbare, on joue sur les 2 premiers ingrédients, le troisiéme faisant partie de la tradition napalitaine de la pizza : on pourrait ajouter, d'ailleurs, que le tout repose sur un lit de sauce tomate, et qu'il y a, bien sûr, des olives. Du reste, le rapprochement opéré est assez improbable, puisque, d'un côté, on a un produit laitier affiné dans les caves du Massif Central ; de l'autre, on a une préparation qui nous vient des boucheries corses. Depuis que l'on écit des articles comme celui-ci, on a pu remarquer que le fromage sur lequel on s'appuie, en l'occurence, à un goût puissant ; en général, la viande aussi : il s'agissait, donc, de savoir si la matière lactée battrait, d'un point de vue gustatif, celle qui est carnée ; Bref, le match était prometteur. Il est plutôt logique que, là où il y a le plus de protéines, le rendu en bouche est forcément plus impressionnant. Voici une manière délicate d'en arriver au résultat : incontestablement, c'est la saucisse originaire de l'Ile de Beauté qui gagne. Il est possible de faire, sur toute l'étendue de la galette, de distinguer l'une et l'autre saveur, et il ne serait pas si étonnant d'apprendre que, lors de la préparation, on insiste pas assez sur ce qui dérive du lait. Car on n'est jamais parvenu à avoir sur la langue les 2 espèces phares, et ce qui vient du porc doit écraser les autres saveurs.

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