La Crimée est devenue aujourd'hui un nouvel Etat. En effet, 78 des 81 députés de la péninsule ont voté l'indépendance. Cela serait une étape avant le rattachement à la Russie.
Voilà qui devrait mettre fin au risque que fait peser le Kremlin sur l'Ukraine. En effet, le pouvoir moscovite devait convoiter depuis longtemps le territoire disputé : preuve en est l'installation d'une base militaire sur ce territoire qui n'est pas le sien. Le littoral russe sur la Mer Noire est assez étendu pour qu'une base soit installée là. D'où cette question : pourquoi, à l'époque, Moscou avait choisi Sébastopol pour héberger l'armée ? Certes, des raisons historiques peuvent servir d'arguments pour justifier cette option ; cela dit, l'étendue géographique de l'influence de l'administration de Kiev a été définie bien avant la chute du régime soviétique, et cela peut être un motif de regret. Maintenant, que l'URSS n'est plus, mais que le découpage politique des terres reste tel qu'on l'a décidé, il se peut que l'on se morde les doigts d'avoir donné à d'autre un espace stratégique. Bien sûr, on a vite dû se rendre compte de cette bévue. Ainsi, la Communauté des Etats Indépendants (CEI) était - et est toujoujours - une chance inespérée de récupérer ce que l'on voulait garder. Car on devait se douter que, un jour, les "petits" prendraient leur envol : aussi, on s'est servi de l'importance que donne une cohorte de soldats pour pouvoir revendiquer telle ou telle chose.
