La particularité de ce film sorti est 2010 est qu'il a vocation à être une superproduction à la française, un peu comme les blockbusters hollywoodiens. Malheureusement, le résultat financier n'est pas le même, et les suites qui étaient prévues risquent de ne pas être faites (c'est ce que l'on peut croire, avec quelques années de recul). Cela serait dommage, car le casting est plutôt bien fourni : Louise Bourgoin, Jean-Paul Rouve... Tout est fait pour lancer une trilogie, et, pour le premier volet, la seule consolation est - semble-t-il - d'avoir eu un César. L'avenir nous dira si l'équipe de production s'entêtera à achever le cycle qu'elle a entamé ; en tous cas, jusque là, elle nous donne du grain à moudre, et, cette fois, on va parler de la force des liens familiaux, plus particulièrement de ceux qui existent entre membres d'une même fratrie. Il faut dire que ceux-ci ont eu le temps de grandir ensemble, et de s'apprécier au fur et à mesure que les années s'accumulent. Hormis les rares cas où la haine fraternelle prend le dessus, ce qui arrive - si cela est - toujours à l'âge adulte (car des enfants sont trop innocents pour se haïr mortellement), un frère ou une soeur est la personne de la même génération, qui s'impose en premier, dans la vie d'un individu. Par conséquent, si un drame aassombrit l'existence de l'un, le ou les autre(s) le prennent logiquement en charge, quitte à mettre entre parenthèse sa ou leur propre vie. Et c'est sur ce point qu'il faut insister, car la solidarité en question montre que l'espèce humaine est remarquablement soucieuse des siens. Cela semble plus caractéristique de la force des mammifères, mais, en ce qui concerne l'Homme, qui réfléchit, cela est spectaculaire. Il faut dire que, au sein du cocon familiale, une promesse faite à une mère (s'il y en a) ne se trahit pas.
