Hussein Tantaoui, qui était Ministre de la Défense d'Egypte depuis 20 ans, a été limogé par le Président Mohammed Morsi. En parallèle, le pouvoir législatif, qui avait été usurpé par l'armée, est revenu dans le giron de l'Etat civil.
On a de quoi se réjouir du destin actuel de ce pays. C'est que, en très peu temps, il aura réussi à s'offrir de nouvelles perspectives plus acceptables : l'élan a été donné par le peuple, bien sûr, qui a littéralement arraché à Hosni Moubarak sa chute. La force du mouvement a été encore plus claire qu'en Tunisie, car, pour cette dernière nation, sa Révolution était inattendue ; alors que, dans le cas des descendants des Pharaons, on peut croire que l'on a pas raté une miette : toute la contestation nous aurait été rapporté. Il semble que cet série spectaculaire de manifestations monstres a pris fin avec l'éviction de l'ancien Raïs. Le deuxième épisode a duré beaucoup plus longtemps, et a été dominé par le titulaire du portefeuille dont on a parlé, qui - il ne faut pas oublier de dire que le contrôle de la foule est resté actif - a toujours été surveillé, afin que les extravagances ne deviennent pas dangereuses. C'est sûrement pour cela que les promesses ont été tenues, mais on peut quand même souligner la personnalité conciliante de celui qui a assuré la transition : il aurait pu être terrible, en recourant systématiquement aux chars. Enfin, on peut commencer à croire que tout ce processus s'est achevé heureusement par l'élection d'un homme digne de diriger l'administration du Caire, assez fort pour dissiper les dernières inquiétudes qui pèsent sur cette démocratie naissante.
