Une attaque de drones mené par les Etats-Unis a été à l'origine de la mort d'une des têtes du réseau Al Qaïda pour la péninsule arabique. L'individu, qui a été retrouvé carbonisé dans une voiture, avait salué l'attentat de Charlie Hebdo.
Il semble que, là, l'Oncle Sam ait outrepassé ses droits, comme cela arrive parfois. On peut dire que, quelque part, il y était obligé, dans le cadre des accords de coopération entre services secrets américain et français. D'ailleurs, de la même manière que les autorités parisiennes ont mené une guerre au Mali, celles de Washington ont dû y voir une menace trop vive, qu'il fallait éliminer de façon préventive. Reste que c'était plutôt aux forces hexagonales d'intervenir. Bien sûr, il se peut que, pour éviter d'éveiller des soupçons, notre Ministère de la Défense ait autorisé le Pentagone, qui aurait localisé le dignitaire qui vient d'être assassiné, d'agir tant qu'il en était temps. Cela dit, si, peut-être, l'efficacité a été privilégiée, c'est un petit échec pour les démocraties à l'Occidentale, dans la mesure où l'on peut se dire que si, d'un côté, il y a de dangereux extrémistes, il y en a aussi, dans l'autre ; et, en l'occurrence, ces derniers sont les donneurs d'ordre yankee. En fait, l'idéal aurait été une arrestation, mais une intervention par voie de terre aurait été très délicate - voire impossible -, même avec l'appui des troupes que la France entretient à Djibouti.
