Au Burkina Faso, Blaise Compaoré, qui était au pouvoir depuis 27 ans, a été forcé à démissionner par des militaires. Une transition a été promise, mais celle-ci tarde à venir, alors le Président de l'Union Africaine s'est rendu à Ouagadougou.
Il savoir que le visiteur en question est le leader mauritanien, qui, peut-être, peut donner des leçons de démocratie à son voisin, mais n'est pas un modèle de liberté : rappelons que, si la Mauritanie n'est pas une destination en vue, c'est en partie à cause de l'administration qu'il dirige, très probablement. Quoi qu'il en soit, il a raison, en exhortant les rebelles à redonner le pouvoir aux civils. Car, là, on peut se douter de ce qu'ils sont en train de faire : il se peut qu'ils aient bien l'attention de passer le relais, mais, en faisant l'expérience de la possibilité de manipuler les commandes à leur guise, et, surtout, de celle de s'enrichir à l'envi, ils ont sûrement perdu pied, malheureusement. Voilà, peut-être, le problème des nations africaines : ceux qui prennent le pouvoir se mettent à penser qu'ils doivent profiter de la situation, en engrangeant les revenus sans retenue. Et il est possible que la ligne politique se dessine au gré des évènements. Bref, il est, en tous cas, intéressant que l'on ait pu déboulonner un dictateur réputé immuable.
