De nombreux pays ont décidé de renforcer les mesures de contrôle. Si l'ONU a un discours alarmiste, le FMI, par la voix de Christine Lagarde - sa présidente -, dit de ne pas "frapper d'ostracisme la Guinée, le Libéria et la Sierra Léone".
Voilà qui ne risque pas d'arriver, si une attitude raisonnable l'emporte sur le bêtise habituelle. En effet, isoler les zones d'où part l'épidémie est probablement la meilleure façon de faire que celle-ci se renforce. Dans l'absolu, cela ne peut pas arriver au sens strict, dans le sens où il y aura toujours des humanitaires qui se rendront sur place. S'il est important d'être vigilant, en instaurant une barrière sanitaire, il n'est sûrement pas un luxe de doubler, un peu à la manière d'un bateau pour lequel on prévoit une double-coque, le maillage formé par les unités de surveillance sanitaire, histoire qu'une défaillance du premier niveau puisse être reprise par un deuxième : il est assez maladroit de penser que les Africains seront toujours infaillible, et prévoir l'éventualité que, un jour, ils pourront se tromper, revient à ne pas considérer que cette maladie est une question africaine. Peut-être que, en étant plus sereins quant aux éventuelles fuites, on se penchera plus sur le coeur du problème, car c'est à la source qu'il faut agir.
