Pour réagir aux sanctions économiques occidentales, le Kremlin a décidé d'empêcher l'importation de produits alimentaires en provenance d'Europe. 10 % de nos exportations sont absorbées par la Russie. Le coup est dur pour nos agriculteurs.
Bien sûr, cela n'est pas vraiment bon pour l'économie de l'Hexagone - et pour tout le continent. Mais, comment pourrions-nous justifier tout grincement de dents envers des gens dont on ne fait que soupçonner l'activité néfaste. Il faut rappeler que le lien entre les rebelles et Moscou n'est pas avéré : d'ailleurs, le gouvernement de Vladimir Poutine a déclaré que les affaires ukrainiennes restaient le problème des autres. Autrement dit, pester contre la réaction russe ne sert à rien. D'autant que tout cela est de bonne guère : quand on donne des coups, il faut s'attendre à en recevoir. Ce qui est nouveau, c'est que, cette fois, on a répliqué, alors que, jusqu'à maintenant, ceux qui étaient frappés par un embargo l'acceptaient, parce qu'ils étaient rongé eux-mêmes par le remords - et par leur situation d'infériorité présumée. Dans le cas présent, on a affaire à un ancien membre du G8 (des 8 nations les plus puissantes), qui ne peut accepter qu'on le punisse comme un mauvais élève, et probablement que d'autres auraient fait pareil : une puissance digne de ce nom ne se laisse pas faire.
