Goodluck Johnathan, qui est le Président du Nigéria, a refusé l'idée selon laquelle les lycéennes enlevées par Boko Haram pourraient être échangées contre des prisonniers membres de la secte.
D'un certain point de vue, on peut dire que fait une sorte de publicité à ce pays, que, par la force des choses, est - pour une fois - médiatisé. Certes, le coup de projecteur met en lumière une honte, et on se demande pourquoi le leader de la nation en question n'accepte pas la solution qu'on lui propose. Car, dans le fond, il a perdu : avec cet évènement d'une ampleur exceptionnelle (c'est ce qui fait que l'affaire suscite l'émoi des médias), les carences du système de sécurité nigérian sautent au yeux. Des villages et, par extension, des régions entières de ce territoire ne sont pas vraiment sous contrôle du pouvoir central, puisque des malfaiteurs ont eu tout le temps et l'espace nécessaire pour prendre en otage tout un groupe, qui, en théorie, était sous protection de l'Education Nationale locale, mais l'ordre ne peut être assuré par des enseignants, hors de leur classe. Et, au passage, les islamistes montrent à leurs partisans qu'ils sont droits dans leurs bottes, car ils ne réclament pas d'argent, mais la liberté de leurs confrères.
