Eva Joly a fait, hier, la proposition de programmer un jour férié pour la fête du Kippour et pour celle de l'Aïd-El-Kébir. Cette suggestion, qui n'est pas soutenue par son parti, provoque un tollé unanime.
Il y a une idée très libérale, qui sous-tend ce coup d'éclat : il s'agit de mettre sur un même pied d'égalité les 3 religions du Livre, et cette attitude trop novatrice semble s'attacher à la Scandinavie. Il est sûrement injuste de dire que la candidate en question ne connaît pas la France, car elle en connaît certainement mieux les rouages que beaucoup d'autochtones, qui n'ont pas eu une carrière de juge anti-corruption. Cela dit, il est logique que, sachant son passé, cette dame ait une certaine influence norvégienne, qui est encore trop saillante ; ce qu'elle ferait bien de cacher, pour éviter les sarcasmes. Il ne s'agit même pas d'une affaire d'ouverture d'esprit : il est question de raisonner en termes de crise. On ne peut pas accepter que, à l'heure où il faut se serrer la ceinture, on s'offre le luxe de permettre à ceux qui sont arrivés plus tard de placer, pour une journée, leur croyance sur un piédestal. Surtout que, pour ces gens chez qui la foi est vive (peut-être à cause du conflit israélo-palestinien), cela ne ferait que remettre l'amour de Dieu au centre de leurs préoccupations. Bref, même si notre pays a une tradition laïque, il doit continuer de rappeler ses racines chrétiennes, car l'Islam aurait tendance à ne pas vouloir rester neutre.
