On ne peut pas étudier cette entreprise de la même façon qu'on le fait pour les autres, parce qu'elle est une filiale, à 51 % (c'est-à-dire de la manière la plus faible de l'être), d'un Groupe français : Foncière des Régions. D'ailleurs, en étudiant la structure de l'actionnariat, on voit que le Crédit Agricole est aussi détenteur de 5% du capital. Du coup, on pourrait pressque parler de regard, pour les grosses cylindrées de notre nation sur le marché italien de l'immobilier. Et, on peut apprendre que - là-bas - 130 personnes concurrent à verser, dans nos caisses, un chiffre d'affaires de 218 M d'euros, en 2010.
Maintenant que l'on en sait un peu plus sur la structure, il convient, puisqu'il ne s'agit pas d'entité de notre cru, de s'appesantir sur l'historique. On voit que l'aventure a démarré en 1904, et il a fallu 50 ans - à peu près -, pour qu'un premier rachat soit effectif. Le tournant a eu lieu en 1999, lorsque l'on parvient à se dégager de toute tutelle : on se met, alors, en posture idéale pour rentrer dans un autre giron, dans le sens où le secteur dans lequel on évolue est trop concurrentiel. Il ne faut pas s'étonner, alors, que, en 2007, un nouveau joug - celui d'un étranger -, vienne brider l'évolution.
Ce retour incessant d'un carcan exogène s'explique, aussi, par la manière d'agir qui est cultivé. Par exemple, il faut expliquer que la répartition des tâches est d'une excellente facture : il y a, en l'occurrence, 3 pôles ; le premier est classique, c'est-à-dire que, là, on se contente de récupérer les loyers ; le second sert au développement, ce qui se traduit par des travaux de construction ou de mise aux normes (car l'entité est très attentive à la promotion du faible impact écologique des bâtiments) ; le troisième sert à l'optimisation de la façon de gérer, et, en ce qui le concerne, les biens ne restent pas longtemps dans ce panier. De plus, la dispersion du patrimoine patrimoine, principalement entre Rome, Turin, Milan, Bologne..., mais aussi dans le Sud et les îles (avec une part moindre, il est vrai), où bureaux, domiciles, et, parfois, hôtels, sont loués, fait de cette société un petit bijou, que des mastodontes s'empressent de racheter, dès que cela est possible. Ainsi, il aurait été mieux de se faire une santé sous une couverture ; autrement dit, il aurait fallu attendre que la croissance organique fasse qu'il ne soit pas vain de voler de ses propres ailes.